PRÉSENTATION DU PUITS CANADIEN/PROVENÇAL

Le puits canadien provençal qu’est-ce que c’est ?

C’est une installation de tuyaux enterrés, où circule de l’air, avant d’être soufflé dans votre maison, on utilise l’inertie de la terre pour préchauffer ou refroidir l’habitation.

En une phrase, tout est dit ! Sous ses apparences particulièrement simples, se cache beaucoup de précisions à respecter. Des informations nombreuses, souvent contradictoires, voire erronées, circulent sur le Net. Du recul et du bon sens sont nécessaire pour y voir plus clair.

Les fabricants proposent des qualités différentes de tuyaux spécifiques pour le puits canadien. Les résultats d’échanges sont très proches avec des natures de tuyaux différents à cause de la très faible épaisseur de ceux-ci. C’est bien la profondeur enterrée ( 1.50 à 2 m ) et la longueur ( suivant la surface habitable et le volume de la maison) qui ont le plus d’importance ! L’orientation du réseau et de la cheminée ont un effet relatif mais qui permet d’optimiser l’installation. La forme du réseau enterré permet une moins grande prise de risque lors du positionnement du tuyau ( éboulements ) et limite les pertes de charge en mettant des tuyaux en parallèle plutôt qu’une grande longueur. La pente globale permet l’évacuation des condensas, attention à la conception du puits et des raccords si on se
trouve dans une zone exposée au gaz radon ( voir en mairie ).

Le travail d’enfouissement de tuyaux est délicat : respect de l’environnement,des pentes,des éboulements,des distances entre les
tuyaux, des courbes…

La distribution de l’air à son importance : répartitions des bouches en partie haute, interdit dans la cuisine ( DTU 68.1 et 68.2 ).

Le fait d’insuffler de l’air tempéré induit le fait d’extraire l’air vicié par une VMC ( obligatoire pour les maisons neuves depuis le
1/09/2006 suivant la RT2005 ).

Suivant la région, une VMC double flux compatible avec le puits canadien est une bonne solution. Dans la zone H3, la VMC double flux
compatible avec ses kits extraction et insufflation ( très chère hélas ) est très longue à amortir, actuellement ( 8 ans environ ), mais
l’évolution du coût de l’énergie modifiera la donne.

Des maisons à construire à celles existantes, sur cave, vide sanitaire ou même sur hérisson, si un bout de terrain accessible existe, voir dans la cave comme chez moi (voir mon blog http://philippecagnac.20six.fr/) de nombreuses solutions existent.Notre site pro:http://puitscanadienchezmoi.free.fr/
Chaque maison est un cas particulier, qu'il faut étudier pour optimiser l'installation, il n'y a pas de méthode passe partout.
Le schéma présenté comporte plusieurs imprécisions...Forme de pente:vers la maison 2%, à contre sens du flux d'air 3 % minimum, absence de regard de récupération des condensas, siphon mal situé, mauvaise position du ventilateur au niveau de la dalle, soufflage pas défini,absence de coffre insonorisé pour la répartition des bouches d'insufflation. À préciser aussi si le puits est couplé à une VMC double flux ou non: pas de même mode d'insufflation. Beaucoup d'autres détails à prendre en compte...nature et longueur des tuyaux, coudes, tuyaux en parallèle pour raccourcir l'emprise sur le terrain et limiter les pertes de charges du ventilateur, la hauteur de la cheminée de départ, sa situation, avec ou sans filtres, ou avec la possibilité d'en ajouter un jour, pas toujours aussi simple qu'il ny parrait!

Bonsoir Philippe


Je suppose que cette pratique est répandue au Canada ..

Ne connaissant pas le fameux puit canadien, tu m'as permis de sortir de l'ignorance sur le sujet..


Je suppose que pour la suite avec l'installation , les déperditions thermiques restent identiques en terme de calcul ?


Merci

Cordialement

Pascal

Bonjour Pascal,
Pas très répandu au Canada ( 1970 ), au Québec ça s'appelle un "puits français"...
À mon avis, c'est plus répandu en Allemagne, en Suisse et dans les pays Nordiques, en avance sur ce sujet et ayant des contraintes climatiques très fortes . Les Romains le pratiquaient déjà sous la forme de puits provençal.
Effectivement, les déperditions sont identiques si on ne les corriges pas, il faudrait avoir une approche globale pour optimiser l'ensemble de la construction. Un pied devant l'autre, Paris ne s'est pas fait en un seul jour...il ne faut pas s'arrêter à la première étape!
Salutations, Philippe.

Bonjour Philippe,

Tout à fait, il faudrait pouvoir capitaliser les informations retenues pour développer les futures modélisations thermiques ..

Un système peut évoluer par contre , il ne faut pas perdre aussi le savoir faire des personnes et parfois compagnons qui travaillaient aux réalisations.

Ce système est il vraiment répandu en France ? si oui je présume en provence compte tenu du titre ?

Cordialement

Pascal

Bonjour Pascal,
Le système est trop peu employé en France, pas plus en Provence...trop de gens ignorent cette possibilité.Certains n'osent pas le construire eux même ou croient que ce n'est possible que sur une maison neuve.
C'est adaptable sur une grande quantité de maison, existante ou non, il faut être inventif parfois et garder du bon sens.
Plus le climat est marqué, mieux ça marche. Peu d'intérêt sous des climats toujours doux, sans grands froids ni surchauffe.
Pour ce qui est de le faire connaitre et de le développer, c'est pas gagné...je suis seul dans ma région à ne vouloir ne faire que ça, malgré les salons, peu de clients. Je suis contraint de poursuivre mon activité de maçonnerie .De temps en temps en réaliser un, à des clients que je réussi à convaincre.
Si je veux faire émerger cette technique, je suis aussi limité par le temps: la retraite dans moins de 4 ans! La perte du savoir faire tu disait...
Salutations , Philippe